Un travail méthodique de recherche
Hyper Conscience Collective n’est pas un exercice d’imagination gratuite. Le récit repose sur un travail méthodique de recherche, d’analyse et de projection. Chaque technologie évoquée — connexion neuronale, nanostructures organiques, mémoire augmentée, disparition de l’interface smartphone, cognition mise à jour, duplication numérique, hybridation du vivant et du synthétique — trouve aujourd’hui ses premières pierres, ses prototypes, ou ses équivalents scientifiques.
L’objectif n’a jamais été de prédire avec certitude, mais de tracer une ligne crédible : ce qui pourrait réellement advenir, à partir de ce qui existe déjà. La construction de l’univers a demandé un double travail. D’un côté, l’étude de technologies émergentes ; de l’autre, l’exploration des bases sociologiques qui permettent d’imaginer comment elles s’intégreraient dans nos vies, nos organisations et nos relations humaines.
Imaginer le temps
Le réalisme du livre tient aussi à la manière dont le temps y est traité. Imaginer une technologie ne suffit pas : encore faut-il la situer dans une chronologie plausible. À quel moment devient-elle utilisable ? Comment se diffuse-t-elle ? Quelle autre technologie doit apparaître avant elle pour la rendre possible ? Ce travail de “tissage temporel” permet d’éviter les ruptures magiques et de créer un futur continu, logique, presque inévitable.
L’autre partie du travail consiste à imaginer la rencontre entre les technologies : non pas une innovation isolée, mais des systèmes qui s’interconnectent pour faire émerger de nouveaux usages. C’est dans ces zones de collision — entre biologie et IA, entre données émotionnelles et cognition, entre réseau et vivant — que naissent les cas de vie du roman. Ce sont ces scénarios, soigneusement assemblés, qui donnent sa cohérence à l’ensemble.
Un texte hybride
Le résultat est un texte hybride : un roman pour incarner, un essai pour comprendre. Une fiction qui s’appuie sur le réel pour éclairer l’avenir. Ici, l’imaginaire n’est qu’un support. Le fond, lui, est scientifique. C’est ce qui fait d’Hyper Conscience Collective une œuvre d’anticipation, et non de science-fiction : une projection possible, peut-être même probable, des mondes qui se profilent déjà à l’horizon.